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Le Québec a adopté en 1961 une mesure gouvernementale consistant à allouer environ 1% du budget de construction d'un bâtiment, ou d'aménagement d'un site public, à la réalisation d'œuvres d'art précisément conçues pour ceux-ci. Ces œuvres s'harmonisent à l'architecture, aux espaces intérieurs ou extérieurs, à la vocation des lieux et au type d'usagers. Depuis 1961, plus de 3000 œuvres nées de la Politique d'intégration des arts à l'architecture ont été réalisées dans des lieux publics du Québec.

 

Ces œuvres (sculptures, installations, peintures, estampes, photographies, tapisseries, verrières) témoignent de la diversité d'expression des artistes québécois et constituent une part importante de notre patrimoine artistique. Dans la foulée de la construction et de l'aménagement d’un complexe à vocation principalement culturelle connu sous l’appellation 2-22, le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine et Art actuel 2-22, qui représente les organismes culturels occupant l'édifice, a annoncé la tenue d’un concours en vue de la création d’une oeuvre d’art performatif devant s’approprier l’architecture même du lieu.

 

Ce concours national a été lancé en vertu de la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics du gouvernement du Québec. Favorisant la création d’oeuvres par des artistes professionnels et leur diffusion dans des lieux qui ne sont pas couramment réservés à cette fin, cette politique gouvernementale permet à la population de se familiariser avec l’art actuel dans les domaines des arts visuels et des métiers d’art.

 

Le programme d’intégration consiste à concevoir une oeuvre d’art performatif exclusive, à la présenter au 2-22 et à la documenter. L’oeuvre proposée sera inédite et devra inclure la présence de l’artiste en action. Notamment par son intention et sa durée, elle respectera les objectifs généraux de la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics, sur les plans de la création et de la diffusion en arts visuels. Plus spécifiquement, l’intervention artistique devra viser un impact significatif sur le grand public en ce qui a trait à la sensibilisation à l’art actuel et à la performance.

 

L’artiste doit prévoir une prestation répartie sur cinq ans. À cet effet, il peut s’agir de la même performance présentée une fois l’an ou d’un ensemble d’interventions annuelles constituant une seule oeuvre fragmentée dans le temps.

 

Les deux façades principales du bâtiment, soit celles de la rue Sainte-Catherine et du boulevard Saint-Laurent, sont mises à la disposition de l’artiste. La performance, qui sera visible de l’extérieur, devra se dérouler sur une ou des passerelles des deuxième, troisième et quatrième étages. Ces dernières sont cloisonnées par le mur rideau extérieur en verre clair et le mur intérieur en bois, parallèles et distants de quelque 60 cm l’un de l’autre. Chaque paroi en bois comporte des fenêtres de formes et de dimensions variées. L’artiste est libre d’utiliser l’une ou l’autre des façades ou les deux, de même que de choisir d’intervenir sur l’ensemble des passerelles ou sur un nombre limité.

 

L’artiste devra fournir, sur des supports papier et numérique, des documents écrits, iconographiques et audiovisuels témoignant de son projet, tant à l’étape de la conception qu’à celle de la présentation publique de son oeuvre. À des fins de conservation, de recherche et de diffusion, l’ensemble de cette documentation sera intégré à la collection d’Artexte qui enassurera la gestion.

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